« Oups » et ses coccinelles : Le street art qui colore Montpellier

Levez les yeux, scrutez les rochers, les façades, ou même les recoins insoupçonnés de Montpellier : vous y apercevrez peut-être une Cox, ces adorables coccinelles peintes qui égayent le paysage urbain. Derrière ces petites créatures colorées se cache Oups, un artiste montpelliérain qui, depuis 2011, sème de la joie sur les pierres du sud de la France… et du monde entier.

Un artiste discret, une invasion lumineuse

Oups préfère l’anonymat, mais son art, lui, est partout. Armé de ses bombes de peinture, il transforme les rochers en véritables porte-bonheurs. Ce qui a commencé par quelques galets dans le centre historique de Montpellier s’est rapidement étendu à des centaines de pierres, du littoral aux vignes, en passant par la garrigue. « Il doit y en avoir plus de 400, j’ai arrêté de compter », confie l’artiste avec malice.

Ses Cox voyagent loin : certaines ont été aperçues en Guadeloupe, à Barcelone, à Singapour ou encore à Séville, transportant un peu de l’âme montpelliéraine aux quatre coins du globe. Les habitants de Montpellier, eux, les considèrent presque comme des repères familiers, des éclats de couleur qui les accompagnent.

Entre poésie et rébellion douce

Si ses œuvres sont une ode à la légèreté, Oups n’oublie pas que son art flirte avec l’illégalité. Peindre sur des rochers publics ? Techniquement, c’est une dégradation. Mais ses coccinelles ne blessent personne : elles font sourire, intriguent et réveillent la curiosité. « Tu en vois une, c’est sympa. Tu en vois cent, tu t’interroges », explique-t-il. La Cox devient alors un symbole de liberté, une invitation à repenser la place de l’art dans l’espace public.

Malgré quelques rappels à l’ordre des autorités, Oups continue de peindre, porté par l’idée que la rue appartient à ceux qui l’habitent. Et la bienveillance qu’inspirent ses Cox a même fini par attendrir certains élus locaux, qui voient dans cette prolifération joyeuse une forme d’expression démocratique.

Collaboration entre Oups et l’artiste Sunra

L’art comme héritage vivant

Quand il ne peint pas ses célèbres bestioles, Oups partage son savoir-faire avec les plus jeunes lors d’ateliers de street art. Parce que ses coccinelles ne sont pas juste des œuvres : elles sont le début d’une conversation. Une manière de dire que l’art peut être accessible à tous, qu’il n’a pas besoin de murs blancs pour exister, et que même un simple caillou peut devenir porteur de poésie.

Alors, la prochaine fois que vous vous promenez autour de Montpellier ou sur une plage méditerranéenne, ouvrez l’œil : une petite coccinelle aux yeux ronds pourrait bien vous rappeler que la liberté se trouve parfois là où on ne l’attend pas.

Deux Cox au bord de la route, près du Zénith-Sud, à Montpellier. Crédits photos : N. Bonzom / Maxele Presse

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